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Héloïse Berns

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Bien sur il s’agit de dire un malheur, quelque chose qui s’ est brisé en moi, peut être aussi le souvenir d’ un vague bonheur, mais juste le souvenir, même plus son attente.

Cette blessure je la cherche donc directement sur ce qui en porte la marque, sur moi donc.
Mais dans ce travail sur une blessure, il y a aussi une renaissance qui se dessine : l’autoportrait fut pour moi une manière de me reconstruire, de me retrouver, de renaitre.
J’ai eu envie de jouer sur une correspondance avec le végétal. Pourquoi le végétal? Sans doute parce que c’est à ce moment, un peu tout ce qu’il reste, quelque chose comme la possibilité d’un bonheur simple, qui est juste là et auquel je m’identifie. Ce qui est intéressant dans ce jeu de correspondance, c’est que malgré la tristesse de départ, avec le risque de s’enfoncer simplement en elle, quelque chose s’était ajouté de l extérieur, rien de plus. J ai donc comparé mon corps à des végétaux : c’est seulement par le regard que je portais sur eux  que je parvenais a dire ce que je ressentais. J’ai associé à chacun des autoportraits une image végétale, suivant et disant ainsi l’émotion que j’éprouvais à ce moment précis. C’est ainsi que je pouvais manifester un désir de renaissance.
Et le tout pour finir dessine une sorte de danse : on peut déplacer les images un peu comme dans un jeu. Chacune d’elle est liée aux autres, elles se répondent, se rejoignent, résonnent entre elles.

                                           T.Berns

Mal(e)heureux

Héloïse Berns, née en 1966, formée au 75, se considère avant tout comme une portraitiste au sens le plus classique et le plus rigoureux du terme

Héloïse Berns

  

 

Quand vient la nuit...Les gens se pressent pour rentrer chez eux, Les rues se vident, Les lumières apparaissent aux fenêtres des immeubles, Les bars se remplissent de (drôles) d’oiseaux...

Le crépuscule annonce la nuit, pleine de mystère(s), de dangers et de plaisirs mélangés...

La nuit où la féminité peut s’exprimer, où l’amour attend peut-être au détour du palier… La nuit, associée à la moiteur des corps qui s’enlacent pour s’aimer.

La nuit qui fait aussi ressurgir les peurs enfantines, la fragilité de l’âme, du coeur, l’instabilité, les blessures enfouies.

La nuit, pour se rappeler les êtres aimés, trop tôt partis.

Héloïse Berns vous invite à une balade à « l’heure bleue » du crépuscule.

Les images de sa série évoquent ce passage mélancolique, à l’orée de la nuit.

Ses clichés sont pris sur le vif : des photos instinctives, spontanées, guidées par la nécessité de figer l’émotion du moment et de la transmettre. Une émotion brute saisie au détour d’une balade, d’une rencontre... Une émotion parfois floutée car, dans l’obscurité de la nuit, les éléments se troublent et les contours s’effacent…

Héloïse recherche ce manque de lumière, autant qu’elle le fuit. (Il fait remonter les absents et ouvre, parallèlement, un champ des possibles infini.)

 

Par Caroline du Manoir

Quand vient la Nuit  

Seule avec Toi  

Héloïse Berns

        

  

La gémellité est quelque chose de tout à fait particulier, auquel j’ai le bonheur d’être confrontée. Mais ça reste une intrigue, une question, quelque chose que je ne peux saisir qu’en partie, et de l’extérieur. Je veux montrer cette intrigue, quelque chose d’extraordinaire mais qui m’échappe partiellement, et dont il semble qu’on peut résumer le mystère par l’idée qu’on est seul à deux. Ce fut donc une chance incroyable pour la photographe que je suis de photographier mes jumelles : elles sont tellement ensemble qu’elles ne prennent absolument pas en considération le fait que je les photographie !

Héloïse Berns

  

TU est unique  

Dans le cadre de cette série, intitulée " TU,est unique", elle demande à ses modèles de dégager leurs épaules, de retirer leurs lunettes et de regarder l’objectif. Le cadrage est toujours le même....Cette uniformité dans la démarche, presque administrative à ceci près que les épaules sont dégagées, amènerait-elle la monotonie ou la sérialité, une sorte de regard de loin et en surface ? Non ! Comme elle le dit, « c’est une manière de les mettre complètement à nu face à mon regard, de mieux saisir la profondeur de quelque chose comme leur âme, quelque chose d’absolument unique »

Thomas Berns

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