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Paule Neel

De Natura Rerum

De Natura Rerum est une série au long cours commencée il y a quatre ans.

Le titre est emprunté au célèbre et sublime poème scientifique de Lucrèce, qui est une tentative de révéler au lecteur la nature du monde et des phénomènes naturels, dans l'idée de permettre à l'homme de se libérer du fardeau des superstitions.

A contrario, cette série photographique questionne mon rapport intime et subjectif à la nature, c'est un retour à mes sources, mes origines fantasmées.

Chaque image traduit une expérience intime forte de connexion avec un paysage, les éléments, les matières... Rien de très scientifique donc mais le but est le même que celui souhaitait par Lucrèce pour ses lecteurs : l'ataraxie, c'est à dire la tranquillité de l'âme.

Paule Neel

Le Bleu de l'Oubli

De l’esquisse photographique...

 

Les séries qui composent ces esquisses photographiques sont des recherches autour de l’ébauche, du croquis, du dessin, de la peinture, de la fresque. Elles proposent un geste photographique possible comme un trait de crayon ou de fusain, et cherche à rendre la densité de la matière, la patine du temps. Très peu retouchées, ces images naissent par différentes expérimentations à la prise de vue, en jouant notamment la surexposition par la variation des temps de pose. Je tente de retrouver dans ces travaux photographiques, la vibration et la fragilité des ébauches, des croquis, des fresques, de peintres et sculpteurs qui nourrissent mes aspirations esthétiques.

 

La série "Le bleu de l'oubli" a pour support un vieux mur à la patine bleue fascinante. Elle est née d'un isolement contraint dans cette maison, où se fondre et disparaître dans les murs auraient été une solution. Se jouant du drapé blanc des voilages, du tranchant orange des clémentines, et de la peau devenue transparente, c'est la fresque d'un temps suspendu, l'esquisse d'un désir d'oubli.

Paule Neel

Chloris Florilegus

"Chloris Florilegus" est mon petit jardin secret, un cabinet de curiosités florales où j'ai tenté de mettre tout mon goût pour la botanique, la peinture classique et l'expérimentation photographique.

Papaver rhoeas, Laburnum watereri, Deutzia gracilis, Centaurea cyanus, Strelitzia reginae... A chaque fleur, à chaque bouquet, correspond l'humeur d'un jour, tout en clair obscur, comme des exhalaisons intenses de ces instants. Par un travail à la prise de vue qui associe la peinture translucide sur verre à la mise en lumière de l'image, je tente de rendre visible des traces de pinceaux imaginaires, tels des photo-peintures.

En 2016, Paule Neel choisit le médium photographique, et plus particulièrement l'autoportrait, pour tenter de capter les mutations secrètes et intimes de la personne et de son corps.

 

Autodidacte, ses expérimentations photographiques explorent son corps et celui des femmes qui lui sont proches dans diverses séries voulues comme des jeux visuels et sensuels. Chaque séance est comme une micro performance où elle tente de capter le glissement infime de la personnalité, ses nuances, ses mutations, ces mues.

 

Elles sont des moments précieux où chacun se hasarde aux limites de sa propre norme. Chercher son axe, tourner et s’enrouler autour, jouer, dériver, se lover… Partir du corps nu et sans fard et, par le jeu photographique, explorer l’intérieur et l’extérieur de sa coquille, découvrir le tracé de sa spirale intime.

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