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Michel Handschumacher

Les Larmes Silencieuses

de la Falaise

Autrefois, tu me caressais les pieds de ton écume, au doux rythme de tes marées.

Je sentais les galets et le sable me frôler,

cela m’apaisait et me berçait.

Depuis peu, tu me cognes et je perçois ta colère infinie, ta violence sans limite.

Tu me fissures et je me délite.

Je verse de longues larmes silencieuses sans que tu y prêtes attention

et  je sens que je vais m’écrouler.

Mais, je ne t’en veux pas car je sais ce que « l’homme » te fait subir, comme il te martyrise et te détruit.

Sa violence est de plus en plus grande et malgré notre force, nous ne pouvons rien.

Lorsque nous aurons disparu, il se rendra compte du vide que nous laissons et du froid infini qui partout l’accompagnera.

Mais il sera trop tard et il ne lui restera alors que l’horizon pour se souvenir.

 

Michel Handschumacher | 2019

Michel Handschumacher

Every Drop Counts

 

Cette série reprend l’intitulé d’un programme d’action de l’ONU pour l’eau daté de janvier 2016.

Il faut rappeler que depuis l’adoption d’une résolution par l’Assemblée générale des Nations unies en juillet 2000, le droit des individus à l’eau potable et à l’assainissement est reconnu comme un droit fondamental « essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme ».

Alors qu’aujourd’hui, 40% de la population mondiale est touchée par la pénurie d’eau, que plus de deux milliards de personnes sont obligées de boire de l’eau insalubre et que d’ici 2030, 700 millions de personnes risquent d’être déplacées par une pénurie d’eau, ces photographies expriment à la fois la fragilité mais aussi la beauté de ce qui semble encore aux yeux de beaucoup comme l'image d'une réalité immuable.

Ces clichés sont là pour nous rappeler le caractère précieux de ce qui nous entoure et qu’il nous faut absolument préserver.

Michel Handschumacher

Le Temps n'efface

pas les Erreurs

Ces photos ont été prises au camp de Rivesaltes au cours des années 2012 et 2013. Elles se veulent volontairement esthétiques, jouant avec les lumières, les vues cadrées et les perspectives rigoureuses. En aucun cas elles ne cherchent à magnifier le lieu.

Situé dans le Roussillon, ce camp a été un lieu d'exil et de privation de liberté pour des milliers de personnes : républicains Espagnols, Juifs, Roms, antinazis Allemands, Harkis,... internés au cours du vingtième siècle du fait de leurs origines, religions ou opinions politiques.

J'aimerais que ces photos amènent le spectateur à s'interroger et à réfléchir à la signification de ces murs car chaque pierre est marquée de la présence des personnes internées dans ce camp.

La série photographique s'inscrit également dans l’actualité récente car en déambulant dans le camp de Rivesaltes on ne peut s'empêcher de penser à la création des centres de rétention pour étrangers, aux discriminations que subissent certaines populations et à la montée des extrémismes en Europe.

Qu’a-t-on retenu des événements passés ? Ne reproduit-on pas les mêmes erreurs ?

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